Romain Dolin kiné du sport

R. Dolin: une expertise pointue sur les TMS des sportifs

Romain Dolin Kinesithérapeute du sport

Expert en orthopédie et traumatologie du sport, nous sommes ravis de vous présenter cette semaine un spécialiste, mais aussi passionné de son domaine d’activité.
Ancien sportif professionnel, Romain Dolin maîtrise les troubles musculosquelettiques sur le bout des doigts grâce à expérience professionnelle riche et variée.
Dédié aux sportifs de tout niveau dans la prévention et la prise en charge des blessures, il revient notamment sur lindividualisation du patient par la personnalisation des protocoles.
La technique de Blood Flow retient votre attention?
Retrouvez son explication un peu plus bas, ainsi que sa formation sur ce thème en septembre prochain.

Parlez-nous de votre parcours professionnel ?

Je suis kiné formé à Dijon, sorti en 2002. Depuis le début, je travaille en kinésithérapie du sport, du fait de mon passé d’ancien athlète haut niveau en escrime.

Cette passion du sport est la conséquence de ma spécialisation en orthopédie et en traumatologie du sport. En effet, dès le début de mes études, j’ai accompagné les sportifs professionnels sur le terrain, notamment le Pôle escrime à Dijon. J’ai ensuite travaillé pendant 8 ans au MHRC (Montpellier Hérault Rugby) , 10 ans au CREPS de Montpellier, au Centre de Préparation Olympique d’athlétisme. J’ai collaboré également avec des clubs de taekwondo, gymnastique, triathlon…

CREPS de Montpellier

Grace à cette activité, j’ai eu l’opportunité de naviguer sur énormément de sports différents.

Cela apporte une expérience extrêmement diversifiée. Ce suivi jusqu’au résultat final est très enrichissant et extrêmement valorisant.

Nous faisons parti de l’équipe en construisant leur victoire !

Aujourd’hui mes collaborateurs sur le terrain ont pris le relais, car depuis 3 ans maintenant, je travaille essentiellement au cabinet de rééducation Sport Rehab.

Qu’elles sont les caractéristiques du cabinet Sport Rehab ?

Je suis le gérant et le fondateur de ce cabinet crée en 2008. En 2013, épaulé par l’Institut du pied de la Clinique Saint Jean de Montpellier, nous avons ouvert le centre « Pied posture et sport ». Puis en 2017, j’ai ouvert un deuxième centre de rééducation : Sport Rehab Est.

La patientèle est composée essentiellement de sportifs de tout niveau présentant des besoins en orthopédie, traumatologie du genou.Nous travaillons sur la prévention avec une prise en charge individualisée, recherchant le mouvement sportif optimum à l’aide de capteurs de mouvements, d’analyse vidéo, de plateforme de force.

Les soins sont axés 100% sur du musculosquelettique.

Sport rehab

Vous travaillez beaucoup avec les sportifs, pourriez-vous évoquer votre passé de professionnel du sport ?

J’ai été international en escrime avec un titre de champion de France, des participations multiples en Coupe du Monde, Championnats du Monde… J’étais basé en premier lieu à Chalon sur Saône puis au CREPS à Reims.

A la fin de mes études j’ai dû faire un choix entre le sport de haut niveau et mon métier. Ma dernière année en Ecole de Kiné a eu raison de mon dessein.

Club de sport - Escrime - La riposte

Quel constat faites-vous sur la prévention et la prise en charge du sportif aujourd’hui ?

L’evolution scientifique

Je suis très content de l’évolution scientifique dans la prévention des blessures.

On constate en effet une réelle avancée depuis 10 ans.

Sur ce thème, la collaboration avec les préparateurs physiques s’est développée dans beaucoup d’équipes. On retrouve ainsi un partage de compétence qui apporte une réelle valeur ajoutée pour les sportifs.

De plus cela créer une émulation extraordinaire autour d’eux. Des preuves à l’appui via des études menées démontrent que l’on peut prévenir certaines blessures grâce au travail en équipe autour du sportif.

rééducation kiné du sport
Les avancées technologiques

Quant aux avancées technologiques, le matériel a également beaucoup évolué notamment dans l’évaluation du mouvement. L’accéléromètre est très facile d’utilisation, la vidéo est beaucoup plus précise.

Avec un smartphone et une application par exemple, il est possible de faire de la prévention précise, avec par conséquence, du matériel plus accessible. Dans le domaine de l’isocinétisme et de l’analyse du mouvement, on constate de nombreuses études qui valident la pertinence de ces outils.

Y a-t-il des différences de récupération selon le niveau et le sport pratiqué ?

La prévention tout comme la prise en charge diffèrent complètement d’un sport à l’autre.

Le sportif est une « Formule 1 » qui nécessite une adaptabilité à sa pratique, ses habitudes, sa manière de fonctionner. Ainsi, l’individualisation est un paramètre important dans l’optimisation de la performance.

Cette structure kiné que j’ai mis en place concerne bien entendu les sportifs amateurs. Elle met à leur disposition ce que l’on fait pour les sportifs professionnels. 

L’individualisation et la personnalisation de nos protocoles intègrent la prise en charge morphologique, les caractéristiques du sujet, l’attitude dans la pratique sportive…

Je dis souvent « qu’un protocole qui marche pour tout le monde ne marche pour personne. »

Vous n’en êtes pas à vos premiers enseignements, qu’elle est la particularité de former différents publics ?

J’ai adoré démarrer la formation très tôt. Cela fait en effet plus de 10 ans que j’enseigne en école de kiné, à la Faculté de Montpellier (STAPS). C’est une vraie partie de mon activité aujourd’hui. Cela apporte beaucoup d’avantages aussi bien professionnellement que personnellement.

Cours Facultés des sports de Montpellier STAPS
La transmission du savoir, les échanges.

Les discussions nous apportent des idées fraîches, neuves, un autre point de vue, donc une expérience en même temps qu’un retour d’expérience.

De plus, cela oblige à se tenir à jour pour la préparation des cours que ce soit en littérature scientifique, publications récentes. Mais également sur les pratiques qui se font en France et à l’étranger. J’ai à cœur de dispenser des cours de façon pertinente, tout comme ce que je propose à mes patients.

Que pensez-vous du fait de se former ?

L’obligation triennale

Se former est Indispensable à tout point de vue, ce pourquoi il y a des obligations triennales aujourd’hui.

On ne peut pas rester à travailler de la même manière pendant 5 à 15 ans.

Les choses évoluent vite. Il ne faut pas céder aux effets de mode, mais se tenir à jour de l’évolution des pratiques.  

Une nouvelle génération

Aujourd’hui, les jeunes sont très sensibles à la formation et à la mise à jour des compétences. Cela fait bouger les choses pour les générations moins enclins à se former.

Il y a une dynamique de mise en place par nos tutelles qui font évoluer dans le bon sens la formation. Le fait d’avoir des aides financières fait bouger les choses aussi. Les budget pour le développement personnel continu (DPC) permettent de se former sans trop de pertes financières. C’est une belle avancée pour amener les gens à se former plus facilement.

Qu’elles sont les différences fondamentales entre les formations en entreprise, en université et à destination des professionnels de la santé ?

Le public est différent. Il faut ainsi adapter son discours et sa méthode d’enseignement à chaque fois. Ici encore, le fait que les personnes proviennent d’univers différents (par exemple en entreprise) nous fait apprendre beaucoup. Il y a une différence entre la théorie et la pratique attribuée notamment à leur vécu, leur expérience au quotidien.

Ce partage permet ainsi de trouver les meilleures méthodes pour limiter les TMS.

Parlez-nous de la méthode Blood Flow Moderation, qui sera votre thème de formation en septembre prochain.

Le Blood Flow Moderation est une technique qui utilise ce qu’il se passe dans le muscle lorsqu’il est en plein effort. Les vaisseaux sanguins sont comprimés, ainsi l’apport en oxygène se voit diminué. Cet effet crée une cascade de réactions hormonales qui favorise l’hypertrophie musculaire.

Le BFM permet ainsi de reproduire cet état d’hypoxie, en faisant croire à un effort intensif au muscle pour créer de la fibre musculaire.

Formation Blood Flow Sport Rehab

L’intérêt

est ainsi de travailler à très faible charge tout en créant une réaction sur le muscle comme si la charge était très lourde.

Ce type de méthode convient à toutes les pathologies où le patient se retrouve en déficit fonctionnel, sans possibilité de produire un effort maximum.

Ses points forts 

sont essentiellement d’être utilisable aussi facilement que l’électrostimulation en cabinet. Le Blood Flow Moderation est facile d’utilisation et répond à un vrai problème pour les patients en post-opératoire avec l’impossibilité de forcer sur l’articulation. Cela permet de maintenir la trophicité des muscles où les articulations et les ligaments sont fragiles.

Ainsi, la formation Blood Flow Moderation Niveau 1 en septembre prochain traitera de la recette pour utiliser cette technique. A savoir également comment la mettre en place en cabinet avec les protocoles de standards de rééducation. Cette technique mérite selon moi d’être développée en France car encore trop peu connue, comparativement à l’étranger (Etats-Unis, Asie…)

Que pensez-vous du concept de joindre l’utile à l’agréable proposé par ProLib Formation ?

C’est une idée que je voulais mettre en place avec un confrère mais qui prend du temps ! Nous souhaitions mettre en place ce type de formation avec cette plurivalence :  se faire plaisir en terme sportif tout en se formant.

C’est tout simplement du bon sens. A côté du travail qui est très stressant, il est intéressant de pouvoir se former et se faire plaisir en même temps. Je trouve le concept excellent.

Pour en savoir plus sur la formation de Romain Dolin c’est par ici 👇👇


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