
Rencontre avec le Docteur Marie Clément

Spécialiste émérite de l’esthétique du sourire, le Docteur Marie Clément est experte reconnue dans le domaine de la chirurgie dentaire.
Mêlant l’art à la technique, la qualité de son travail se traduit par cette volonté altruiste de redonner un sourire au plus juste à sa patientèle. Forte de son expertise, c’est avec une réelle passion qu’elle transmet et partage son savoir-faire avec ses confrères lors de ses formations.
Rencontre avec le Docteur expert de l’esthétique du sourire en amont de la conférence dentaire multidisciplinaire.
Le Parcours du docteur Marie Clément

• Diplômée de la Faculté de Lyon
• Ancien Assistant Hospitalo-Universitaire
• Praticien Attaché des Hôpitaux de Lyon, Service d’Odontologie et Pôle Esthétique
• Master de Recherche Biomédicale
• Diplôme Universitaire d’Esthétique du Sourire
• Inscription à l’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes n° 69-3997
• Membre de l’équipe professionelle Style Italiano
• Membre affilié à l’EAED (Europen Academy of Esthetic Dentistry)
• DSD Instructeur Officiel FRANCE
Comment s’est dirigé votre choix de spécialisation en dentisterie esthétique ?
En sortant de la faculté J’ai fait de l’omnipratique pendant 6 ans et j’ai beaucoup appris. Pascal Magne est à l’origine de mon orientation dans le domaine particulier de l’esthétique du sourire. C’était il y a de cela 12 ans maintenant lors de l’une de ses conférences.
J’ai adoré le sujet et c’est très certainement à ce moment-là que le déclic s’est produit. De fait, j’ai démarré 6 ans de formation pour ne faire que ça. Aujourd’hui cela va faire 6 ans que j’ai ouvert mon cabinet sur Lyon pour exercer uniquement sur la partie esthétique.
Quelles sont les valeurs qui font la singularité de votre cabinet ?
Tout d’abord, je citerai la technicité et la précision pour la caractéristique pointue de cette pratique.
Ensuite la simplicité car l’objectif final est de rendre un sourire le plus naturel possible. Et enfin l’accompagnement et la bienveillance, que je traduis par une volonté à ce que les patients se sentent choyés du début a la fin avec la collaboration de mes 2 assistantes.
« Notre ambition, vous redonner le sourire.«
Comment s’articule votre travail avec les différents collaborateurs lors de vos interventions ?
Dans nos traitements, nous pouvons effectivement avoir besoin d’autres spécialités du dentaire.
Je travaille par exemple avec le Dr Raphaël Filippi en orthodontie. Je fais également appel au Dr Renaud Noharet pour la partie implantologie. Nous avons aussi souvent besoin de prothésistes dentaires spécialisés dans cette discipline esthétique. Ainsi, je travaille en collaboration avec plusieurs laboratoires : les Laboratoires Buisson , Sébastien Mosconi qui travaille en Allemagne et enfin Edson Da Silva qui travaille au Portugal.
L’univers de l’esthétique du sourire
Quelles sont les particularités à considérer afin d’harmoniser et optimiser le sourire du patient ?
Je pars du postulat que le sourire du patient doit être adapté tant à sa personnalité qu’aux traits de son visage. Aussi, il serait impensable de travailler avec des sourires prédéfinis.
L’objectif est que le patient se sente bien avec son sourire, que celui-ci soit beau mais surtout naturel.
En ce sens, la complexité est d’arriver à des résultats esthétiques mais naturels tout en s’adaptant aux dents du patient.

Pourriez-vous spécifier la technique du Digital Smile Design que vous utilisez pour les soins ?
Le Digital Smile Design est un protocole de planification de sourire.
Cette méthodologie permet de planifier un sourire à l’aide de photos bien définies que l’on partage avec le patient, le laboratoire et au besoin avec les autres praticiens (dentistes, orthodontistes…)
Cela permet d’aborder les traitements plus sereinement pour le praticien comme pour le patient grâce à une prévisualisation en amont.
Quelles sont les techniques innovantes du moment de la Dentisterie contemporaine ?
Voici les principales techniques qui selon moi sont innovantes :
-L’esthétique du sourire en fait partie ainsi que toute la partie empreinte optique ou encore le design du sourire via l’IA (Intelligence Artificielle) en fonction du visage du patient.
-Je mentionnerais également la simplification des protocoles de fabrication des facettes. En effet, il était très compliqué avant de construire les facettes en laboratoire.
Aujourd’hui, des machines les préparent en amont et il n’y a plus qu’à parfaire.
Les formations DCO France et Digital Smile Design (DSD)
Comment est né ce projet de collaborer avec le Dr Renaud Noharet et Lionel Montagnier sur DCO France?
Nous avons fondé ce projet avec Renaud et Lionel parce que nous avions beaucoup de demandes d’application pratique suite aux conférences que l’on réalisait.
Ainsi, chacun dans sa spécialité, nous avons monté des cours DCO France. Ceci dans l’objectif d’appliquer facilement au cabinet et en travaux pratiques, les cas cliniques et les différents protocoles.
Quelles sont les spécificités des formations de DCO France ?
Pour ma partie, globalement ce sont des cours en petit comité (8 praticiens maximum) avec une application en travaux pratiques (réalisés sur des modèles fantômes) de chaque thème vu en théorie.
Cela permet d’être par la suite plus serein pour une application en cabinet dès la semaine suivante.
Je citerais une deuxième spécificité qui est la proximité avec les praticiens induite par ce type de formation qui se déroule dans mon propre cabinet.
En effet, ce format est beaucoup apprécié car il donne la possibilité d’avoir directement des réponses aux questions posées.
Quelles sont les thématiques prédominantes de vos formations ?
Il y a 4 cours associant théorie et pratique : le premier sur les facettes en céramique, le second sur les «inlay» «onlay» «overlay», le troisième sur la mise en place de la digue et les composites stratifiés. Enfin le dernier concerne l’éclaircissement et le traitement des taches de l’émail.
Ensuite nous avons une formation in office personnalisée où le praticien fait de l’observation en direct du traitement des patients. Il passe la journée avec nous pour voir le suivi du traitement, la relation patient et l’interaction avec les assistantes.
En prenant l’exemple du traitement des taches de l’émail qui peut intéresser un praticien, nous organisons le planning d’une journée avec uniquement des traitements de patients pour ces taches de l’émail.
En parallèle, vous proposez également des formations Digital Smile Design. Qu’elles en sont les caractéristiques ?
C’est une formation sur 3 jours avec un traitement patient en live au fauteuil du diagnostic esthétique à la mise en place des facettes.
Après un cours et un TP sur la photographie dentaire en odontologie, on y découvre les différentes étapes du DSD. Cela au travers d’une présentation bien didactique et une application directe avec les travaux pratiques.
L’avantage c’est que cette méthodologie permettant de réaliser les DSD ne nécessite aucun logiciel particulier.
Le milieu de la formation a-t-il évolué depuis la crise sanitaire ?
De notre côté, nous n’avons eu à annuler que 2 formations avant de reprendre normalement, en petit comité.
La seule adaptation aura été de faire venir un chef cuisinier à domicile comme les restaurants étaient fermés.
Toutefois, je sais que dans le dentaire, il y a maintenant beaucoup plus de formations à distance.
C’est intéressant mais cela n’a rien à voir avec ce que je fais à l’inverse de mes formations au cabinet en petit comité en travaux pratiques.
Ce type de procédé a d’ailleurs selon moi sa place à l’avenir.
La conférence dentaire multidisciplinaire
Quelles sont les différentes thématiques de vos interventions et comment avez-vous orienté vos choix à ce sujet ?
Pour le premier thème : Le Digital Smile Design (DSD) et son application dans nos traitements prothétiques et esthétiques.
C’est un sujet fortement intéressant pour les dentistes puisque applicable globalement avec toutes les spécialités. Ce qui est indispensable à mon sens, à l’heure actuelle, face à la demande esthétique du moment.
Pour le second thème : Les traitements esthétiques ultraconservateurs en fin de traitement orthodontique.
Cette deuxième conférence dénote plus de la relation dentiste/orthodontiste afin d’améliorer l’esthétique des sourires. C’est intéressant car c’est une problématique du quotidien. Il y a beaucoup de traitements très conservateurs dans la dentisterie contemporaine réalisés très facilement.
Vous serez la seule « Docteure » parmi les conférenciers. Comment les femmes sont-elles représentées dans ce milieu et en dentisterie ?
Concrètement, il y a très peu de représentation féminine en conférence dentaire. Ce que je comprends aisément car cette pratique est assez exigeante et nécessite du temps, compliquant la vie de famille. Ceci étant, on y arrive !
Dans le cadre des conférences, je suis souvent la seule fille ! Disons que les femmes doivent peut-être représenter 20% de la majorité.
Malgré tout, les femmes sont bien reflétées dans la profession de dentiste et ce, de plus en plus et à l’heure actuelle.
Elle sont en plus grand nombre que les hommes dans les promotions d’étudiants en dentisterie.
En esthétique, généralement on a quand même plus de femmes intéressées par ses formations que d’hommes.
Disons qu’en formation implantologie, vous trouverez en moyenne 90 % d’hommes et 10 % de femmes.
A contrario, en esthétique du sourire, ce sont en général 30 % d’hommes et 70 % de femmes !
Que pensez-vous du fait d’associer un caractère ludique aux conférences comme c’est le cas pour La Clusaz ?
Je trouve cela génial car cela permet d’allier l’utile et l’agréable même si l’utile est en générale agréable aussi. C’est selon moi un super schéma de formation.
Il y a aussi une spécificité dans cette conférence que l’on ne trouve pas ailleurs ou très peu. Ce modèle précis de conférence propose une multidisciplinarité, ce qui fait sa différence. Ainsi, elle regroupe tous les aspects de la dentisterie et cela est très intéressant pour les praticiens.
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