
Rencontre avec le Dr Renaud Noharet

Presque deux années ont passé depuis notre précédent entretien avec le Dr Renaud Noharet.
Peu avant l’épisode de crise sanitaire, il n’avait pas hésité à répondre présent en tant que conférencier, et ce, dès le début de l’aventure ProLib Formation.
Aujourd’hui, c’est donc un grand plaisir pour l’équipe de vous communiquer sa présence lors de la prochaine conférence multidisciplinaire dentaire qui se tiendra à la Clusaz en janvier 2022.
A ce titre, le Docteur nous donne à lire un avant goût de son intervention dans la spécificité de l’implantologie.
Retrouvez un aperçu de ses techniques de travail, tant auprès de ses patients qu’avec ses collaborateurs ou les praticiens à qui il transmet son expertise en formation.
Présentation
Pourriez-vous rappeler les spécificités de votre pratique ?
Mes spécificités au sein du cabinet sont les traitements complexes au niveau implantaire. Cela englobe les réhabilitations globales, les greffes osseuses ou tout ce qui a trait à la partie esthétique à l’implantologie.
Ce choix de spécificité de pratique est lié à la réalisation de mon internat durant trois années à Marseille auprès du Professeur Mariani.
C’est à lui que je dois cette culture d’obtention de très bons résultats grâce au suivi d’une chronologie de A à Z.
Ce suivi en particulier implique une autonomie d’actions : savoir faire des greffes osseuses et/ou gingivales, les implants et la prothèse qu’il y a par-dessus…
Qu’est ce qui fait la singularité de votre cabinet ?

Mon cabinet se veut être un lieu de vie en tant que tel.
Les patients qui y passent pour être traités ont par exemple à leur disposition une salle de repos.
Nous avons aussi une salle de vie interne au cabinet dans laquelle nous organisons les réunions et partageons les déjeuners.
Tout cela m’est important car nous y passons du temps. Ce pourquoi tout a été choisi dans la démarche d’un lieu de qualité (visuelle, olfactif etc) que ce soit pour le mobilier ou encore pour l’équipement technique…
Qui sont vos partenaires en termes de matériel et logiciel en implantologie ?
Mon partenaire phare est la société Nobel Biocare qui développe des implants depuis plus de 60 ans maintenant.
Ils sont les référents historiques et mondiales au niveau de cette technique implantaire et n’hésite pas à nous proposer des solutions innovantes.
Nobel Biocare a développé des logiciels qui me permettent de planifier la bonne position plantaire, de faire des chirurgies guidées, des chirurgies naviguées.
Et ce sont des techniques qui me sont importantes pour mieux traiter le patient, ce qui est l’un des objectifs essentiels de ma vision de la dentisterie.
Nous travaillons également avec une seconde société, Simplant, qui est un peu similaire si ce n’est qu’elle se caractérise que par l’aspect logiciel de planification et de chirurgie.
Formations et conférences
Vous êtes très actif en tant que conférencier et formateur aujourd’hui. Vous êtes notamment associé sur la structure DCO France avec le Dr Marie Clément et Lionel Montagnier.
Quel état des lieux faites-vous dés suite de la crise sanitaire ? Comment vous êtes-vous adapté ?
Nous nous sommes adaptés raisonnablement dans la mesure où, de toute façon, nous avons toujours accueillis de petits comités.
En effet, notre idée de pensée est que la pédagogie peut se faire de façon excellente et optimisée, dès lors qu’elle est transmise en petit nombre.
De plus, information et formation sont pour moi deux choses différentes.
Ainsi nous avons le côté conférence qui fait que l’on délivre une certaine information, mais qui n’est pas forcément jusqu’auboutiste et développée.
A contrario, dans le cabinet, nous proposons des formations « temps par temps ».
Les praticiens peuvent me joindre et moduler selon leur disponibilité et selon leur de planning de chirurgie. Ainsi, nous avons ainsi un réel suivi de proximité.
Pour s’adapter, nous avons donc réduit légèrement la voilure en termes de quantité et en utilisant des masques FFP2 afin de suivre les protocoles de sécurité sanitaire.
Pour autant, j’ai fait nettement plus de webinaires devant l’ordinateur en externe. Le message est alors un tout autre exercice de style qui n’est d’ailleurs pas forcément ma tasse de thé.
Je trouve personnellement que cela manque beaucoup d’humain, ce qui est tout de même mon moteur dans ma vie professionnelle.
Quels sont les thèmes majeurs abordés lors de vos formations et conférences en dehors de votre activité au cabinet ?
Les thèmes majeurs de mes formations ont à trait à tout ce qui est en rapport au digital : comment mieux traiter les patients avec les outils d’aujourd’hui, que soit via la caméra numérique, la chirurgie guidée, statique ou naviguée, la 3D, la photographie …
Toutes ces technologies qui nous permettent aujourd’hui d’optimiser le temps, entraînant plus d’efficience mais surtout, en traitant mieux le patient.

Qu’en est-il du panorama de vos prochaines interventions ?
Mes prochaines interventions se dérouleront en cascade sur le mois de septembre, avec plusieurs reports de conférences dus à la COVID. Je serai notamment à Lille, Mulhouse, Paris et aussi en Hongrie.
Puis d’autres dates dans le dernier trimestre, avec toujours à peu près les mêmes thèmes. A savoir une partie vraiment implantologie et digital : savoir où l’on en est aujourd’hui, ce que l’on peut faire, comment l’on duplique nos patients, comme l’on peut reproduire le côté naturel, etc.
L’intervention du Dr Renaud Noharet lors de la conférence multidisciplinaire
Nous sommes ravis de vous compter parmi les futurs intervenants lors de notre conférence dentaire. A ce titre, vous interviendrez sur l’un des thèmes phares de l’implantologie : la chirurgie guidée.
Pourquoi avoir sélectionné ce sujet ? Quels sont les points forts de ce thème ?
Tout simplement parce que je suis un convaincu. J’ai fait ma thèse d’université de troisième cycle sur cette thématique, donc j’ai passé quatre ans et demi sur la chirurgie guidée.
Cela équivaut à passer quatre ans et demi à faire de la recherche sur un sujet donné. Cela devient un peu votre ADN !
Quant aux points forts, c’est tout simplement le fait que l’on devient précis du point de vue biologique pour une meilleure intégration de l’implant.
Mais également du point de vue prothétique, pour une meilleure prothèse soit une meilleure dent.
Par conséquent cela implique une précision dans l’esthétique.
En conclusion, cela me semblait ainsi logique de proposer ce type de sujet.
De quelle façon la chirurgie guidée optimise-t-elle l’implantologie selon vous ?

Elle permet d’optimiser l’implantologie dans le sens où l’on travaille mieux, on traite mieux les patients.
Cela permet de diminuer le temps opératoire, de travailler plus qualitativement dans le positionnement implantaire. Ce qui est important du point de vue biologique, prothétique et esthétique.
Je pense de fait que nous le devons à nos patients de suivre cette évolution.
« Ne pas s’aider des outils digitaux aujourd’hui est selon moi une erreur et un réel manque à gagner. »

Bien évidemment, il faut savoir les utiliser. C’est aussi l’objet de toutes les formations proposées. Il ne s’agit pas simplement de l’avoir, mais d’en comprendre les protocoles, comment cela fonctionne
Pour cette raison, nous délivrons des protocoles lors des formations pour que les praticiens, finalement, reproduisent le geste à l’identique.
Il y a en effet aucune raison, même si nous avons un métier manuel, que cela soit différent.
Nous essayons justement d’évoluer et de transmettre le message, pour que les gens puissent faire la même chose.
Avec un agenda bien rempli, qu’est-ce qui vous a poussé à choisir d’intervenir précisément sur la conférence dentaire ?
Le Docteur Raphaël Filippi avec qui nous collaborons régulièrement pour traiter différents patients.
Et puis, sans oublier Antoine Clément, qui est l’initiateur de cette mise en contact sur cette conférence. Antoine, pour qui j’ai beaucoup de respect et d’amitié. Ainsi, quand il m’a posé la question de participer en tant qu’intervenant, cela s’est fait tout naturellement.
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